mardi 22 octobre 2024

Un terme qui porte ombrage

 

Le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) met en vedette ce mois-ci le terme voile d’ombrage (syn. toile d’ombrage), « toile amovible que l'on tend au moyen de fixations au-dessus d'un espace extérieur dans le but de créer une zone d'ombre. » Les rédacteurs du GDT ont oublié qu’il existait déjà un terme en français pour désigner cet objet ou plutôt ce « concept », comme ils disent : velum, « grande pièce d'étoffe servant à tamiser la lumière ou à couvrir un espace sans toiture » (Trésor de la langue française informatisé). Le terme figure dans la 8édition (1935) du dictionnaire de l’Académie et il a été enregistré au siècle précédent par Littré : « mot latin (velum, voile) qu'on emploie quelquefois aujourd'hui pour désigner une tente dont on couvre un amphithéâtre, une allée, un espace, en quelque cérémonie. » Qu’on ne vienne pas dire qu’il s’agit d’un mot savant : il n’est pas plus savant que les mots d’origine latine album ou aréna. Sûrement moins que le fameux momentoumme qui, lui, fait (pseudo)savant : « déconseillé » par la Banque de dépannage de l’OQLF, il faut bien admettre que momentum fait bien partie du français standard en usage au Québec (sauf si cette notion n’a aucun sens) puisqu’il est utilisé sur les ondes publiques par les politiciens, économistes, journalistes, etc.

vendredi 11 octobre 2024

Notes de lecture: L'irréparable de Pierre Simon

 


J’avoue que j’ai un faible pour les romans qui se déroulent dans le milieu universitaire : ceux de lord C.P. Snow (en particulier The Masters), la parodie Porterhouse Blue de Tom Sharpe, Small World de David Loge, la charge de Biz (Sébastien Fréchette) sur l’« Université de Montréal au Québec » (L’horizon des événements, Leméac, 2021, cliquer ici pour lire mon billet sur ce roman). Je m’en voudrais de ne pas ajouter à cette liste un livre paru il y a quelques années, Les carnets jaunes de Valérien Francœur, qui a crevé quelques enflés d’A.C. Drainville (Montréal, Éditions de l’Effet pourpre, 2002) dont le thème est le « bourbier infernal qu’est le Département de science politique de l’Université Laval » (page de remerciements) (voir le compte rendu de Mathieu Arsenault dans Spirale 228, septembre-octobre 2009).

Dans ce genre vient de paraître L’Irréparable de Pierre Simon (Héliotrope, 2024) où on croit comprendre que l’auteur fait référence à l’UQÀM. Je ne m’attarderai pas à l’intrigue, que j’ai déjà oubliée. Mais l’auteur a du style et il sait écrire. Que demander de plus ?

Pierre Simon a des expressions heureuses, par exemple ce jugement sur le texte d’un étudiant : « … les prépositions … prélevées de l’anglais et greffées sans honte aucune au français (p. 20) », le portrait d’une étudiante en « sauterelle multipercée » (p. 26) ou encore « cette boucherie très trendy du boulevard Saint-Laurent où certains employés refusent de répondre en français à la clientèle, aussi bilingues, voire trilingues soient-ils » (p. 21).

Il y a beaucoup de remarques linguistiques, ainsi sur le « vocabulaire hallucinant rencontré dans les couloirs de l’université ou sur les ondes de la radio nationale, sinon lu sur internet. [Le héros] y accole les équivalents du siècle passé : trouple [un ménage à trois]; polysaturé [épuisement des gonades], fluide [aux deux]; licorne [cinquième roue]; métamour [rival]; aromantique [un sociopathe]; pansexuel [à tout et à son contraire]; polyamoureux [slut], et le reste » (pp. 25-26).

Pierre Simon porte des jugements sévères : « cette attitude typiquement québécoise de se ranger derrière les perdants de la realpolitik ». Son héros ne va plus au théâtre ou au concert, « incapable d’encaisser ce qu’il considère comme des bobards sur l’occupation d’un territoire supposément non cédé » (p. 35). Il « bute sur cette difficulté, nouvelle depuis peu, de devoir lire [d]es embryons d’essais en langue inclusive.» Pourtant le romancier y recourt à deux reprises dans la dernière page de son roman : passant·e·s et croyant·e·s.

Même si l’auteur avoue ne guère priser les anglicismes, il en laisse échapper quelques rares : « payer une visite » (p. 201) (mais c’est dans une conversation), « filière » (p. 238) au sens de « classeur » ou de « fichier informatique », « un taxi régulier » (p. 243) ou encore « biscuit soda » (p. 252) que le Grand Dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française (OQLF) continue de « déconseiller » dans une fiche non revue depuis 1985 et qui a par conséquent échappé au révisionnisme stakhanoviste des néoterminologues qui ne l’ont pas encore intégré dans leur « norme sociolinguistique du français au Québec» (Usito note que le terme est « parfois critiqué »).

Il arrive au romancier, au moins à deux reprises, d’utiliser la forme québécoise de formuler une supposition : « Avoir le choix… » (p. 229) (dans une conversation). Il faut dire que cette forme, particulièrement caractéristique du français québécois et tout à fait standard chez les Québécois de souche, n’a pas été enregistrée à ce jour par le dictionnaire Usito qui prétend « décrire le français standard en usage au Québec »

 

samedi 5 octobre 2024

En hommage à Daniel Pinard : seconde partie

  

Je republie aujourd’hui une partie de la conclusion de mon étude des courriels publiés sur le site Internet de l’émission animée par Daniel Pinard.

Plusieurs auteurs de courriels font montre d’une virtuosité impressionnante, comme on aura pu le constater à la lecture des exemples qui illustrent le billet précédent. Je ne peux résister au plaisir de citer les trouvailles stylistiques suivantes :

 

     Toutefois étant une maman, je regarde quelquefois sur le pouce....il serait donc souhaitable de pouvoir retrouver ces charmantes recettes sur le site internet. (1-438)

     Je me fout pas mal de votre sortie du garde-manger (vous avez tout à fait raison, ça ne nous regarde pas), toutefois, je voudrais vous remercier d'avoir fait la démonstration que l'intelligence savait gardé sa dignité devant la stupidité. (60-178)

     Le verbe de Monsieur Pinard titille autant mes oreilles que ses préparations, mes papilles. (1-441)

     Comme nous tous, pour avoir droit à l'assiette au beurre, il vous faut baratter un peu. (62-159)

 

D’autres correspondants font montre d’un humour subtil :

 

     Voyez‑vous je ne suis pas le seul a être sourd mon épouse aussi mais elle ne le sait pas encore. (12-31)

     je ne suis pas etonne une miette(restons un peu ds la bouffe)que vous, M.Pinard, vous vous soyez lever... (61-49)

     Mon épouse et moi sommes à planifier la rénovation de notre cuisine. Nous voulons l'agrandir et la rendre plus fonctionnelle. Mon épouse y passe beaucoup de temps, non par obligation mais par passion. (Mon tour de taille pourrait en témoigner.) (57-23)

 

Évidemment, le désir de faire montre de virtuosité peut donner à l’occasion des résultats discutables, au goût pour le moins douteux :

 

     […] mais, puisque vous nous demandez des commentaires... la miss couscous gesticulante fardée au curcuma dont nous avons rapidement oublié le nom... le moins souvent possible por flavor... (1-138)

     Non pas que je suis un amateur de ce (faux) "PArmesan" sentant a l'exces la botte de "jobber" surchaufee […] (54-138)

 

Plusieurs textes sont émaillés de références littéraires, telle cette allusion au Petit Prince : «... et l'essentiel n'était plus invisible à nos yeux!» (6-41). Certains citent le philosophe Thomas de Koninck, le romancier J. Gaarder, La Bruyère, le Talmud et même les frères Goncourt:

 

     "Ce qui entend le plus de bêtises dans le monde, est peut-être un tableau de musée." Les frères Goncourt n'ont pas tort mais avouons que la palme peut être aussi attribuée à un télespectateur devant son écran où Bratwaite et compagnie sont capables du pire. (62-33)

 

Un autre correspondant émet un jugement qui n’est pas sans faire penser au style de Saint-Simon – fait de raccourcis fulgurants et de sévérité implacable, recourant parfois même au «terme bas» (et dont l’orthographe et la syntaxe n’étaient pas non plus toujours impeccables) :

 

     Il y a longtemps que le vomi de Mr. Brathwaite m'excède (l'example de la plongeuse Mlle Pelletier me vient à l'esprit). Dès ces débuts, je l'ai toujours trouvé ordinaire, en ce sens que bien qu'il fut "pas mal" dans bien des domaines artistiques (animation, jeu, etc.) il n'excellait dans rien. (60-179)

 

Comme le lecteur peut déjà le supposer, l’analyse de ce volumineux corpus de courriels n’a pas été qu’un travail fastidieux, cela a souvent été un plaisir.

*   *   *

J’ai publié il y a quelques années deux autres billets basés sur mon étude des courriels envoyés à Daniel Pinard :

·       Un billet méthodologique sur l’utilisation des pronoms pour déterminer l’âge des auteurs de ces courriels : cliquer ici.

·         Un billet polémique en réponse à deux hurluberlus qui, après la présentation de ma recherche lors d’un colloque, avaient fait valoir que les fautes de français n’existaient pas : cliquer ici.

 

 

vendredi 4 octobre 2024

En hommage à Daniel Pinard : première partie


[...] vous êtes tordu et tordant, un mélange de Bescherelle et de béchamel et vos propos ne sont normatifs qu’en ce qui concerne la qualité des ingrédients.

Un téléspectateur

Daniel Pinard vient de mourir. Je veux lui rendre hommage en résumant les faits saillants d’une recherche basée sur l’analyse des courriels envoyés par des téléspectateurs de son émission Ciel! Mon Pinard, diffusée à Télé-Québec de 1998 à 2000. Malgré leur forme épistolaire, ils étaient accessibles à tous dans Internet.

 

Présentation de l'émission



Tout d'abord, sur une note humoristique, permettez-moi de vous dire que vous n'êtes point de la "piquette"!


—Un téléspectateur (62-206)[1]

L'émission Ciel! Mon Pinard a tenu l'antenne pendant deux saisons, en 1998-1999 et en 1999-2000. Elle était consacrée à la cuisine mais elle se démarquait des autres émissions du genre parce qu'elle réussissait, selon l'expression d'un téléspectateur, à « hausser la culture par le biais du bedon » (3-13). Le format habituel consistait en une entrevue suivie de la préparation de quelques plats.

 

La religion Pinard

Votre émission est devenue une religion pour moi…

—Un téléspectateur (62-85)

 

L'émission a suscité un engouement au point qu'elle était la plus populaire de la chaîne Télé-Québec. Est-ce dû à l'utilisation du mot ciel dans le titre? Toujours est-il que les nombreux correspondants de Daniel Pinard ne cessaient de lui répéter qu'ils regardaient son émission « religieusement » : nous avons en effet relevé plusieurs dizaines d'occurrences des mots « religion », « religieux », « religieusement ». Un téléspectateur a même signé son courriel « un fidèle apôtre ». Les métaphores et le vocabulaire religieux abondaient. Certains admirateurs en étaient au point de ne plus être capables de faire la distinction entre la chère, la chair et la chaire, à preuve cette signature : «Un fidèle auditeur et amateur de bonne chaire! » (55-134). Et un autre se demande ce que l'on fait  «avec la basilic du jardin quand l'été est terminer » (1-482)… Il y a quand même des téléspectateurs qui conservent un esprit plus critique : « Ne vous inquiètez pas, vous n'êtes pas mon gourou, je me suffis à moi même... » (14-206).

 

L'affaire Pinard ou l'affaire Brathwaite?

Je voulais simplement t'écrire un message pour te dire que je t'appuie dans toute cette affaire qu'ils appellent "L'affaire Pinard". (62-134)



En mars 2000, à l'occasion d'une entrevue à l'émission Les Francs-Tireurs de Télé-Québec, Daniel Pinard a dénoncé le genre d'humour pratiqué par certains humoristes québécois et en particulier leurs blagues de mauvais goût sur les homosexuels – « un soi disant humour qui n'est plus là la politesse du désespoir, mais bien le masque de la bêtise » (60-64), comme l’a décrit un téléspectateur. La charge a surtout porté contre l'émission Piment fort, animée par Normand Brathwaite et depuis retirée de la grille-horaire. Cette déclaration faite dans une émission somme toute peu écoutée a pourtant eu des rebondissements au point que les autres chaînes et les journaux en ont parlé. Il est vrai qu'elle arrivait sans doute à un moment opportun car, depuis quelques temps déjà, des voix se faisaient entendre pour critiquer les humoristes, leur mauvais goût et la qualité jugée déplorable de leur langue[2] :

 


Enfin quelqu'un a osé se lever et dire ce qu'il pensait de cet humour de bas étage, sectaire et raciste qui sévit auprès de la majorité de soi-disant humoristes.

Dans le fond, cela ne m'étonne pas que ce soit vous, Monsieur Pinard, qui ayez osé parler haut et fort et clamer que vous en aviez assez, tout comme bien des gens d'ailleurs. Bien entendu ce n'est certes pas drôle de se mettre ainsi au blanc, mais au moins vous avez eu le courage de dénoncer cette disgracieuse façon de faire.

Soyez assuré que je fais partie de vos nombreux admirateurs, tant sur le plan culinaire que sur celui de votre engagement social.» (63-126)


       

L'apparition de Daniel Pinard à l'émission Les Francs-Tireurs lui a permis d'atteindre un sommet de popularité. Comme l'écrit une téléspectatrice, et son texte reflète bien l'ensemble du courrier relatif à cet épisode, « vous étiez mon maître à manger et vous devenez mon maître à penser » (62-158).

Toute cette affaire a entraîné un courrier volumineux : 22 % des textes, comptant pour 31 % des mots de tout le corpus, portent sur ce thème.

Le corpus comprend donc deux types de textes au caractère fort différent : d'une part, des courriels portant sur la cuisine, la gastronomie, l'alimentation et la diététique; d'autre part, des lettres plus longues, au ton souvent plus philosophique, parlant de l'humour comme phénomène de société ou présentant des éléments autobiographiques.

L’existence de deux types de messages, ceux portant sur la cuisine et ceux portant sur la polémique, a permis de confirmer l’intuition d’un professeur de l’Université Laval que nous avions consulté et qui avait suggéré que la qualité de l’expression pouvait dépendre du sujet traité.

 


Dans l'abondant courrier suscité par les déclarations de Daniel Pinard à l'émission Les Francs-Tireurs, nous avons relevé ces quelques perles :

     «[...] maintenant, mon mari vous trouve très sympathique.» (60-48)

     «Nous en sommes mon épouse et moi. » (60-204)

     «l'hétéro que je suis s'identifie beaucoup à l'humain que tu es...et tout comme toi, je suis un grand jouissif de la vie et tout ce qui s'y ratache.. merci et continue de me pinardiser.…» 60-209)

     «Soyez heureux et surtout serin c'est comme celà qu'on vous aime» (60-147)


On peut obtenir mon rapport de recherche du site de la Bibliothèque nationale du Québec en cliquant ici.



[1] Les chiffres entre parenthèses permettent d’identifier le courriel dans le corpus. Je respecte l’orthographe originale des messages.

[2] Voir, par exemple, Pierre Bouchard et Jacques Maurais, « Norme et médias : résultats d'un sondage », Terminogramme 97-98 (printemps 2001), spéc. pp. 123-125.

jeudi 3 octobre 2024

Océan d’ignorance linguistique


De l’édition électronique du Soleil de ce jour, 3 octobre 2024 : « Même si de plus en plus de croisières jettent l’ancre à Lévis, les touristes qui les bordent échappent toujours à la Rive-Sud. Ils sont plutôt redirigés vers Québec, ce que déplorent les commerçants. »

Des croisières qui jettent l’ancre…

Des touristes qui bordent des croisières… (to board a boat, monter à bord d’un bateau).

 

lundi 30 septembre 2024

Au menu: champagne et caviar


J’ai récemment entendu sur une chaîne britannique l’expression champagne socialist. Elle était utilisée pour décrire le train de vie du premier ministre sir Keir Starmer auquel on reproche les cadeaux qu’il reçoit de lord Waheed Alli (prêt d’un appartement à Londres, don de robes à lady Starmer).

Sur le coup, j’ai cru que champagne socialist était un néologisme. Il n’en est rien, le mot apparaît pour la première fois en 1906 dans le roman Blind Alleys de l’Américain George Cary Eggleston où il s’oppose à beer socialist (la bière étant la boisson des classes populaires).

Le Cambridge Dictionary définit ainsi champagne socialist : « a rich person who says he or she supports a fair society in which everyone has equal rights and the rich help the poor, but who may not behave in this way ». La definition de Wikipedia est plus éclairante: « The phrase is used to describe self-identified anarchists, communists, and socialists whose luxurious lifestyles, metonymically including consumption of champagne, are ostensibly in conflict with their political beliefs. »

En France, depuis les années 1980, on parle de gauche caviar. En Australie et en Nouvelle-Zélande on dit chardonnay socialist, aux États-Unis limousine liberal et en Irlande smoked salmon socialist.

Chez les Starmer, Harris, Trudeau et autres Macron, après l’apéro on a l’habitude de servir une word salad. En français on dit dans ce cas salade, tout court (« propos peu crédibles, mensongers », selon le Trésor de la langue française informatisé).

jeudi 26 septembre 2024

La québécisation des anglicismes

 

Dans un billet récent (cliquer ici), je me suis élevé contre ceux qui imputent aux classes populaires l’anglicisation du Québec. J’ai rappelé qu’historiquement le peuple francisait (ou québécisait) les mots anglais. Je viens d’en trouver un nouvel exemple dans le livre Les gens de ma paroisse — Saint-Jean-Port-Joly (Septentrion, 2024)  de l’historien Gaston Deschênes. Il s’agit du mot charcotte (short cut) pour désigner un raccourci. Il existe à Québec, dans l’arrondissement de Sillery, une charcotte : « le sentier avait été tracé originellement entre le bas et le haut de Sillery, il y a plus de 150 ans, à force de bras et de pieds par ces travailleurs des anciens chantiers de bois qu’on retrouvait[1] le long du fleuve » (Le Soleil, 12 mars 2021). Elle est maintenant intégrée au sentier des Grands-Domaines. La Charcotte est aussi le nom de la revue de la Société d’histoire de Sillery.

La toponymie de Québec nous offre au moins deux autres exemples de cette sorte de québécisation.

Dans le Vieux-Québec, il y avait une rue Collin (prononcé à la française). À la suite d’une conflagration en 1982, on a redécouvert que le nom d’origine était Collins : « la rue Collins réunissait la rue Charlevoix à la rue Saint-Jean. John Collins, arpenteur-général du Canada de 1776 à 1780, fit lui-même l'ouverture de la rue qui portait son nom. En 1996, elle a été renommée Rue de l'Hôtel-Dieu » (site de la Commission de toponymie). Pendant un bref moment après l’incendie elle avait retrouvé son nom anglais.

Le second exemple est la prononciation du nom de l’avenue Maguire à Sillery. Ce nom de famille irlandais est prononcé [magwɑᴚ] ou, populairement, [magwε], la dernière voyelle plus ou moins diphtonguée.



[1] Qu’on retrouvait : les avait-on perdus ?